lundi 1 août 2011

Pourquoi le stress fait-il grossir ?

C'est un lieu commun de dire que dans nos sociétés modernes les agressions psychologiques externes telles que le stress, impactent de manière systématique notre santé. 
Les mécanismes de prise de poids dus au stress sont désormais clairement identifiés, mais en avons-nous réellement bien conscience ?
Comme dans tout processus agissant sur notre milieu intérieur, ce sont les hormones qui vont jouer les premiers rôles et dans notre cas c'est le cortisol qui va être la star. Cette hormone stéroïde sécrétée par les glandes cortico-surrénales va intervenir de façon généralisée sur l'ensemble de notre corps en déclanchant notamment des processus générateurs d'énergie et en régulant le métabolisme des glucides. Voilà qui devient très intéressant.
Le cortisol a donc une action hyperglycémiante, c'est à dire qu'il augmente le taux de sucre dans le sang en le fabriquant dans le foie à partir des acides aminés libérés par la dégradation des protéines, on appelle ça "la néoglucogénèse" ou l'art de faire du sucre avec des élément qui n'en contiennent pas.
Pourquoi fabriquer du sucre, tout simplement parce qu'en en reconstituant les réserves hépatiques, notre corps compense la perte énergétique immédiate due au stress sous l'effet de l'adrénaline qui pour sa part favorise la sécrétion de sucre dans le sang à partir du glycogène contenu dans le foie.
On peut facilement imaginer qu'un stress chronique augmente la sécrétion de cortisol et provoque des troubles du métabolisme, entendez par là des dysfonctionnements dans les processus de production d'énergie. Dans ce cas, l'organisme doit en permanence reconstituer ses réserves avec pour conséquence directe une prise de poids principalement localisée autour de la taille pour former plus communément l'embonpoint abdominal, dans une zone toute proche des glandes surrénales, lesquelles pourront y puiser dans ces réserves.
L'excès de cortisol entraîne également un abaissement de la capacité de régénération musculaire. Autrement dit, nous nous trouvons dans un cas de figure où la prise de poids est constante, tandis que le maintient de la masse musculaire devient difficile avec un développement quasi impossible : on se souvient du phénomène de néoglucogénèse qui dégrade les acides aminés afin de produire de l'énergie sous forme de sucre.

Au terme de cette brève analyse nous pouvons constater que si la sécrétion de cortisol intervient naturellement dans le cadre de réactions physiologiques en réponse à une agression extérieure, la permanence d'une situation de stress entraînant une élévation du taux de cortisol a inévitablement des conséquences particulièrement négatives à terme. 

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